Parce qu’il est souvent difficile de maintenir l’attention durant une formation, le jeu peut être un excellent moyen de transmettre du contenu. Il permet d’alléger la formation : le formé apprend alors sans s’en rendre compte, en immersion dans le jeu. Voici trois bonnes raisons d’utiliser le jeu en formation.
Le formé devient acteur de sa propre formation
Avec le jeu, l’apprenant s’implique, il n’est plus passif : il doit faire face à des choix et doit participer. Lorsqu’il doit écouter le formateur qui déroule son explication, il y a de grands risques que l’apprenant s’ennuie et décroche. Lors d’un jeu, il doit intervenir régulièrement, ce qui le pousse à rester éveillé et alerte. Par ailleurs, le fait d’être actif facilite l’apprentissage et la mémorisation des contenus. Rappelons d’ailleurs les travaux du psychopédagogue Roger Mucchielli, qui a démontré qu’on ne se souvient que de 10% de ce qu’on lit, et de 20% de ce qu’on entend. En revanche, on se souvient de 90% de ce que l’on réalise soi-même.
Le jeu suscite davantage de motivation
L’apprentissage par le jeu va susciter chez la personne formée de la curiosité, de l’intérêt et du plaisir. Dès lors, il sera beaucoup plus facile pour le formateur de capter son attention et de la motiver. La motivation est liée aux différents mécanismes de jeu, qui peuvent fonctionner plus ou moins bien en fonction des profils et des personnalités des apprenants. L’idéal est de mixer ces mécanismes pour s’assurer que tous les participants trouvent leur compte.
Voici les différents mécanismes de jeu existants :
- le “faire semblant”, pour les jeux où le participant est amené à être quelqu’un d’autre (jeux de rôles, de mimes, intrigues, etc.),
- la compétition : il faut progresser, avancer… et gagner ! (jeux de cartes, échecs, Scrabble, etc.),
- l’aléa, là où le hasard tient une place importante (pari, loterie, etc.),
- le vertige, lorsqu’il faut prendre des risques et relever des défis (Jenga).
Le jeu permet de mieux appréhender l’erreur
Le jeu permet de dédramatiser les situations d’échec, parce qu’elles n’ont, dans le contexte de la formation, aucune conséquence sur la vie réelle. Ainsi, le jeu est idéal pour évaluer le niveau de connaissance avant et après la formation, sans faire ressentir de pression au formé. On peut également l’utiliser lorsqu’on souhaite faire tester de nouvelles techniques, de vente par exemple, aux apprenants. En effet, d’après le psychologue américain Jerome Bruner : « Le jeu fournit l’occasion d’essayer des combinaisons de conduites, qui, sous des pressions fonctionnelles, ne seraient pas tentées »